Coup de pinceau 2

 

Coups de pinceau

coups de pinceau
4ème. Programme : « Images, œuvre et réalité » Prendre la mesure et faire l’expérience de l’écart entre la réalité de la peinture et la réalité de la représentation.

 Objectifs

Qu’est-ce que la peinture ? Qu’est-ce que peindre ? Comment tirer parti du potentiel du médium et des instruments dans une production artistique ? Comment passer de la découverte des effets produits aux choix puis aux intentions dans une représentation qui affirme la picturalité ?
Il s’agit de faire dissocier la matière picturale de ce qui est représenté. Chez Van Gogh la touche fait la facture (faire) qui est la signature du peintre (les élèves l’identifient).
Elle est liée, non à la réalité de ce qui est représenté, mais à l’acte de peindre, à l’expression particulière du peintre, à la réalité de la peinture.
La notion de facture en peinture est historiquement importante. Elle ouvre, entre autre, à la question du style et par extension à la notion d’auteur. Au-delà des ancrages dans l’histoire de l’art, dans une situation d’apprentissage en arts plastiques, elle permet de poser des jalons pour différentes explorations : comprendre la valeur artistique d’une production picturale en tenant compte de sa matérialité, percevoir et situer les opérations plastiques liées à l’affirmation des constituants de la peinture sur le sujet, comprendre que la qualité d’une expression artistique peut s’exercer dans un écart avec la stricte ressemblance à l’image du réel (au moyen des possibilités du médium, de la touche, des usages des instruments, de leurs incidences sur le geste, etc.).

  • Maurice Denis : « Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » (Définition du néo-traditionnalisme, revue Art et Critique, 30 août 1890).

  • Relation entre la facture chez Van Gogh et le travail des couleurs : la touche est liée aux mélanges colorés et aux nuances 

  • Autres références possibles : G.Aillaud, M.Valdes, Hyperréalisme, G.Richter, V. Muniz…

 Description

  • Analyse orale de reproductions d’oeuvres de Van Gogh : touche, facture, couleurs mélangées et nuancées, « infidèles » à la réalité, écart entre le réel observé ou réinventé et l’oeuvre. Cette partie du cours peut se situer avant ou après la pratique plastique (durée de 20 à 30 mn).

  • Un lanceur pour la pratique au moyen d’une proposition verbale : « Peignez un visage. Tous les coups de pinceau seront visibles ».

  • Peinture, pinceaux, travail individuel sur papier 24 x 32 cm.

  • Une aide est proposée afin d’aider les élèves à résoudre les obstacles que peut poser la représentation d’un visage (ce qui n’est pas l’objet de la séquence) : mise en place rapide des repères pour tracer une figure (structure, proportions : exemple au tableau).

  • Temps prévu pour peindre (pratique plastique) : 1 séance et demi environ.

  • Jalons pour faire verbaliser sur les résultats produits (faire des constats, dégager des incidences entre les manières de peindre, les images produites, leurs qualités …) : « Que voyons-nous ? », « Des visages », « Regardez mieux : est-ce que c’est le visage qui est important ? », « En quoi est-ce de la peinture et pas seulement des images de visages ? », « De quelles manières la facture et l’utilisation des couleurs font-elles une différence, suscitent-elles l’intérêt, soutiennent-elles peut-être une originalité ? »

  • Prolongements par la présentation d’oeuvres de référence ancrées dans la problématique travaillée (importance de la facture et de la matérialité dans la peinture du 20ème siècle) : Aillaud, Valdes, Richter, Hyperréalisme, Muniz…

  • Suites possibles : Collage, « tous les coups de ciseaux seront visibles » ; Assemblage en tirant parti de matériaux variés (carton, ruban adhésif, ficelle…) ; …

 



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