DES SONS ET DES IMAGES (4e) SEQUENCE 5

UNE IMAGE DE SON !

Demande : Votre chanteur ou groupe préféré n’a plus de graphiste, Proposez lui un système d’image pour leur prochain single.

 

Contraintes : vous devez

  • Exploitez ce que vous avez déjà acquis (collage assemblage lettrage stratégie de communication etc.)
  • Travail seul
  • Respectez le format d’un single ou d’un album.
  • Vous devez représenter le type de « son » dans votre composition (images textes couleurs)
  • On y retrouve tous les éléments d’une jaquette de single ou d’un album (titre, single, nom du chanteur ou du groupe, maison de disque, code barre titre des 2 chansons etc.…
  • Vous devez mélanger les moyens plastiques (ex : montage photo, collage, dessin peinture encre, jeu de divers matériaux  papier etc. jeu photocopie pastel gras aquarelle… etc.)

 

Temps : 2 séances

                                                                                                                                         

Évaluation de la réalisation (20 p)

La composition met en évidence le style de « son »

Le lettrage et la couleur sont adaptés au  » son  » recherché

Le choix des moyens plastiques est adapté au « son  »

Le format est respecté.

                                                                                                                                         

Auto évaluation: (5p)

Justifies tes choix, ta composition et ta stratégie  que tu as utilisé pour donnez à voir le son par l’image.

 

 

Référence artistique: 

Extrait sonore 1

Extrait sonore 2

Vocabulaire :

Composition  : Art et action de choisir, de disposer et de coordonner les divers éléments constitutifs d’une œuvre, artistique, architecturale, littéraire, etc.
– Espace suggéré 
 construit mathématiquement structuration de l’espace par jeu de plans création de profondeur

– Espace littéral   l’espace peut être structurer mathématiquement mais en surface, il n’y a pas de profondeur.

Organisation informelle : C’est une gestion de l’espace aléatoire, qui peut être harmonisé par des couleurs, des lignes, des effets de texture ou de matière. cela s’inscrit dans une démarche artistique abstraite. Vient du substantif latin « organum » et du grec « organon » qui désigne au xiie siècle xive siècle un instrument de musique, la voix, un organe du corps. Outre un sens musical, organiser signifie : « disposé de manière à rendre apte à la vie »

Sonorité visuelle:   texture visuelle, texture de surface ( matière)

Symbolique de la couleur

Michel Pastoureau, spécialiste de la symbolique des couleurs a écrit : « C’est la société qui « fait » la couleur, qui lui donne sa définition et son sens, qui construit ses codes et ses valeurs, qui organise ses pratiques et définit ses enjeux. »

En conséquences, voici la signification, sous forme de mots-clés des couleurs dans notre société contemporaine européenne :

  • Blanc : Pureté, virginité, innocence, froid, propreté, paix, sagesse et simplicité.
  • Noir : Deuil, mort, mélancolie, tristesse, peur, austérité, renoncement, mais aussi modernité et élégance.
  • Rouge : Danger, interdiction, sang, feu mais également passion, amour, luxe et érotisme.
  • Bleu : Paix, divinité, union, rêve, évasion, froid, infini.
  • Jaune : Lumière, chaleur, prospérité, richesse, joie, énergie mais aussi maladie, folie, mensonge et trahison.
  • Vert : Chance, hasard, espérance, nature, écologie, liberté.
  • Rose : Féminité, douceur, sensualité, candeur.

 

REFERENCES ARTISTIQUES

 

SONIA ET CLAUDE DELAUNAY
Leur art se complète et tous deux ont cherché à exprimer pleinement la peinture dans une conception artistique, philosophique et théorique : celle du simultanisme.

Cette conception de l’art est essentiellement tournée vers l’expression des couleurs, possédant une existence et un langage propre, comme l’explique Sonia Delaunay dans ses mémoires Nous irons jusqu’au soleil (p.169) :

« La vraie peinture nouvelle commencera quand on comprendra que la couleur a une vie propre, que les infinies combinaisons de la couleur ont leur poésie et leur langage poétique beaucoup plus expressifs que par les moyens anciens. C’est un langage mystérieux en rapport avec des vibrations, la vie même de la couleur. Dans ce domaine il y a de nouvelles possibilités à l’infini. »

Sonia Delaunay et le contraste simultané

Les couleurs sont, en effet, caractéristiques des œuvres de Sonia Delaunay : on a, par exemple, associé son travail des premières années au fauvisme* ou au primitivisme**. Cette artiste est principalement connue pour ses patchworks colorés qu’elle a su décliner en peinture, en tapisserie, en design et dans la mode. Cependant, elle est également une peintre accomplie à la recherche de l’expression de la peinture pure.

Ce langage pictural des couleurs est le concept fort des travaux de Sonia Delaunay qui se veut interprète, traductrice de la vie, des sentiments, des textes ou de la musique en peinture. Elle souhaite avec les couleurs dire ce que le verbe exprime. Elle associe, par exemple, la musicalité des vocalises aux rythmes des couleurs : rythmes qui sont créés par le contraste simultané des couleurs, comme nous pouvons le constater dans certaines de ses œuvres telles que le Bal Bullier ou le Chanteur de Flamenco, Grand Flamenco.

Sonia Delaunay, Bal Bullier, 1913, huile sur toile matelas, 97 x 390 cm, Collection d’art moderne du Centre Pompidou, Paris,

Dans l’œuvre du Bal Bullier de 1913, Sonia Delaunay évoque le « dancing » parisien, activité que le couple pratique également. Cette œuvre de grande dimension, près de 4 mètres de long, présente une temporalité particulière qui induit des lectures de l’œuvre différentes. En effet, sa taille ne permet pas au spectateur d’embrasser l’ensemble de l’œuvre d’un seul regard, qu’il découvre alors de manière séquentielle. Ces séquences dans le déroulement de l’œuvre sont insinuées par les différents contrastes de couleurs qui composent à la fois les corps en mouvement et l’espace dans lequel ils évoluent. On retrouve l’image du patchwork avec des aplats de couleur géométriques, carrés ou rectangulaires qui délimitent l’espace de l’action. Les corps sont, quant à eux, plus voluptueux. Cette distinction entre l’espace et l’action constituent plusieurs rythmes : le mouvement des corps et la temporalité de la danse. Ainsi, cette rythmisation de l’espace induit plusieurs interprétations : on peut y voir un seul couple qui se déplace, ou on peut estimer qu’il s’agit de plusieurs couples enlacés à des endroits différents. Dans cette œuvre, le rythme du temps et des gestes est créé par les contrastes des couleurs et de leurs formes.

CLAUDE MELIN

Né en 1931, Claude Melin est un auteur, illustrateur et artiste français. Passionné par
l’écriture depuis son plus jeune âge, il a acquis aujourd’hui un grande notoriété grâce à ses
Calligraphies musicales, art auquel il s’initie en autodidacte à partir de 1976. Cet art,
développé directement à partir de l’écriture, est présent dans de nombreuses cultures en Orient
comme en Occident. Après avoir vécm au Maghreb pendant quinze ans et séjourné en Inde et
en Chine, c’est le style de l’art de la calligraphie arabe qui domine dans ses œuvres. Dans ses
Calligraphies musicales, Claude Melin mélange l’art de la calligraphie arabe avec l’écriture
et la notation musicale, créant des œuvres d’une esthétique inédite.
« Je voudrais une chanson qui serait comme une musique andalouse sur des paroles libres
aux vocables psalmodiés. Mais je ne sais ni écrire ni lire l’arabe et le solfège et, pour
dissimuler mon ignorance, j’inventerai une écriture magique calligraphiée en signes
épigraphiques aux rythmes mystérieux »35
Écrivain avant tout, l’artiste joint souvent des poèmes à ses œuvres, dont on peut observer une
correspondance étroite entre les deux, tel un rythme similaire. Bien qu’il travaille en écoutant
de la musique, aucune mélodie ne peut véritablement être lue dans ses travaux. Seul un « rêve
sonore » s’en dégage, propre à chacun de ceux qui observent ses calligraphies. Son travail
invoque l’imaginaire, la musique dans son essence.

PAUL KLEE

Violoniste et mélomane émérite, Paul Klee, disparu le 29 juin 1940, a transposé en peinture les rythmes et les sensations de l’expérience musicale. L’agencement des couleurs et des formes, qu’elles soient figuratives ou abstraites, calque les rythmes et les variations d’un concerto, aspirant à une polyphonie visuelle.

La musique a marqué toute la vie de Paul Klee, peintre suisse-allemand né en 1879. Violoniste émérite, amateur exalté, il a longtemps hésité entre la carrière de peintre et celle de musicien. Dans son œuvre, il a su réunir ses deux passions, notant dans son Journal dès 1905 : « De plus en plus s’imposent à moi des parallèles entre la musique et les arts plastiques. »

Sa réflexion s’appuie sur les travaux de psychologues, poètes, philosophes, historiens, scientifiques, musicologues.
Bien qu’ayant une grande variété de techniques, il base ses travaux sur trois éléments formels : la ligne, les clairs-
obscurs et la couleur.

Une grande majorité d’écrits et d’études réalisées à l’égard de ce peintre font part de
« sa part musicale », et c’est cette dimension qui nous intéresse ici. Lorsqu’il était enseignant
au Bauhaus, Klee met au point sa Théorie de la mise en forme dans laquelle il aborde des
notions de musique. En s’appuyant sur la thèse du musicologue Ernst Kurth, dans laquelle la
«ligne mélodique » est définie comme « parcours du son mis en mouvement » et du critique
musical Eduard Hanslick pour lequel « le contenu de la musique, ce sont des formes sonores
en mouvement », Klee retranscrit des mesures, des gestes musicaux, des mélodies ou encore
des rythmes par de simples lignes*. Il souhaite rendre visible les dimensions temporelles et
spatiales de la musique, choses qu’une simple partition ne montre pas.

La relation fondamentale que l’artiste crée entre arts plastiques et musique se fait à
travers deux principales notions : celle de rythme, et celle de mouvement. On retrouve donc
les même termes abordés dans l’étude du travail de Claude Melin, mais cette fois-ci de
manière plus développée. Grâce à la base de données*2 regroupant les manuscrit de l’artiste,
mise au point par le center Paul Klee à Berne, on remarque que Klee distingue plusieurs
formes de rythmes : acoustiques, naturels, culturels ou fracturaux. Correspondant au rythme
du chef d’orchestre ou encore aux traces d’un mouvement passé, Klee les reproduit en peinture
par des traits à épaisseur variable. La construction rigoureuse de son œuvre Rythmisches
nom plus qu’évocateur, à traduire En rythme , inspirée de la systématique du langage
musical, en est un bon exemple.

Vassily kandinsky,  composition 7

Composition VII est une peinture à l’huile sur toile, peinte en novembre 1913, à Munich.
Elle est unanimement considérée comme l’œuvre maîtresse de l’artiste, pour la période d’avant la Première Guerre mondiale. Le tableau est conservé à la galerie Tretiakov de Moscou, en Russie. L’œuvre « Composition VII » fait partie de sa série « Composition », pour la plupart réalisée entre 1910 à 1914, étant considérée comme œuvre majeure pour l’artiste.

Caractérisée par l’interpénétration des formes et des lignes, se dégage une musicalité. En effet, Kandinsky tend à lier sa peinture à la musique (sa vocation première) dodécaphonique. Il réalise des équivalences entre les lignes, fonds, couleurs et musique.
L’œuvre est composée d’un système de lignes dynamiques, droites ou ondulées, de cercles… grâce auxquels on peut ressentir un mouvement, qui semble perpétuel, comparable à la musique. Les passages d’une couleur à une autre plus ou moins nets et précis créent des espaces plus ou moins flous, et donc différents plans/profondeurs. L’artiste peint par taches irrégulières, indécises se recouvrant partiellement. Le bleu symbolise la virilité, le rouge la passion, le jaune la douceur.

 

Georges Mathieu
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Ancrage dans le programme :

– Les images et leurs relations au réel : Dialogue entre l’image et son référent réel

Apprentissage:

– Construire une image en exploitant les stratégies de communication
– Développer un point de vue, analytique et critique sur les images

– Utiliser des images à des fins d’argumentation

 

Compétence:
Décrypter certains codes des images et les utiliser à des fins d’argumentation.

 

 



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